Top 3 des partis politiques belges influencer sur les réseaux sociaux
Dans le paysage socio-politique belge, les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant en tant qu’outils de communication pour les formations politiques. Selon une étude menée par Mozaiiq, une société d’analyse dirigée par Ermeline Gosselin et Guillaume de Walque, les partis politiques du pays investissent de manière significative dans les réseaux sociaux pour engager avec leurs électeurs. Cette étude révèle comment certains partis, en particulier le PS (Parti Socialiste) en Wallonie et la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie) en Flandre, dominent l’espace numérique sans payer grâce à leur présence active et stratégique.
Impact remarquable du PS et de la N-VA
Avec 811 000 interactions attribuées à ses multiples mandataires, le PS s’impose comme le leader incontesté des réseaux sociaux en Wallonie, suivi par le MR (Mouvement Réformateur) qui cumule 509 000 réactions. Par ailleurs, en Flandre, c’est la N-VA qui se distingue par une interaction considérable de 1,441 million, surpassant de loin le Vlaams Belang qui enregistre 1,223 million de réactions.
L’étude attribue cette influence dominante non seulement au nombre de mandataires actifs en ligne mais aussi à la manière dont ces partis ont su capitaliser sur les thématiques clivantes pour engager leur audience. Cela dit, des partis comme le Vlaams Belang mettent un point d’honneur à utiliser les réseaux sociaux comme un vecteur politique principal, n’hésitant pas à investir massivement dans les publications sponsorisées, avec un budget avoisinant les 5,68 millions d’euros pour booster sa visibilité sur Facebook et Instagram.
Des surprises et des constats sur les têtes de liste influencer qui explose les chiffres
Le premier baromètre Mozaiiq met en lumière des figures politiques telles que Paul Magnette du PS, et Georges-Louis Bouchez du MR, dont les comptes personnels suscitent un grand nombre de réactions, devançant même des partis entiers comme l’extrême-droite Chez Nous. Ces résultats mettent en perspective l’impact individuel des leaders politiques en comparaison avec les machines partisanes derrière eux.
Toutefois, l’outil d’analyse a aussi révélé que, malgré cette effervescence politique, les sujets politiques peinent à captiver l’attention des utilisateurs en comparaison avec des thèmes tels que le divertissement, le sport ou encore des événements particuliers comme le décès de personnalités ou des événements sportifs majeurs. Cela souligne une certaine distance entre les préoccupations des citoyens actifs sur les réseaux et l’agenda politique.
Une vision globale des interactions sociales
Les initiateurs de Mozaiiq affirment que leur outil offre une vision plus authentique et objective des réseaux sociaux, s’éloignant des biais induits par les algorithmes. Cette perspective est d’autant plus précieuse qu’elle fournit un aperçu des tendances et des préférences des utilisateurs, offrant ainsi une mine d’informations tant pour le monde politique que pour les entreprises, les médias et les citoyens.
Le baromètre de Mozaiiq, au-delà de révéler les stratégies des partis politiques belges sur les réseaux sociaux, rappelle aussi que la popularité en ligne ne se traduit pas nécessairement par un succès électoral ou de l’achat publicitaire de la N-VA. Des figures comme Paul Magnette, très actives dans la vie actives des citoyens et sur les réseaux sociaux, restent néanmoins appréciées dans les sondages, soulignant la complexité des dynamiques politiques et sociales à l’ère numérique.
L’engagement sur les réseaux sociaux apparaît comme un levier de plus en plus incontournable pour les partis politiques belges. Néanmoins, la manière dont cet engagement se traduit en influence réelle et durable reste sujette à l’évolution constante des préférences et des comportements des électeurs.
Total des interactions, incluant réactions, commentaires, et partages pour toutes les publications des partis et candidats sur les 3 derniers mois. Partis avec moins de 100k interactions exclus.
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Graphique : MediasSolutions. com