Des hooligans du Club de Bruges secourus par des femmes musulmanes à Molenbeek : contraste entre violence et humanité
Dimanche dernier, une scène imprévue et poignante s’est détachée des violents événements survenus à Molenbeek, en marge de la finale de la Coupe de Belgique opposant Anderlecht au Club de Bruges. Alors que des supporters brugeois, accusés de racisme et d’islamophobie, semaient la terreur dans le quartier, une vidéo relayée par le député bruxellois Jamal Ikazban sur les réseaux sociaux a révélé un geste profondément humain. On y voit deux femmes voilées porter secours à un hooligan du Club de Bruges, blessé lors des affrontements.
Une leçon de compassion face à la violence
Les images publiées sur le réseau social X et largement partagées sur Facebook montrent l’homme en mauvais état, ayant visiblement pris des coups lors des rixes. Deux habitantes du quartier, identifiées comme musulmanes, lui viennent en aide. L’une lui soutient la tête, tandis que l’autre lui tend de l’eau. « Je n’ai fait qu’écouter mon cœur », témoigne l’une des femmes, une Syrienne demandeuse d’asile, qui préfère rester anonyme.
« Je revenais de la salle de sport quand j’ai vu ce chaos », raconte l’une des secouristes. Quand j’ai vu cet homme ensanglanté, j’ai décidé de l’aider.
« Cet homme avait l’air âgé, c’est un être humain avant tout. Peu importe son origine, qu’il soit belge ou arabe, je devais l’aider. »
Malgré la barbarie dont sont accusés les hooligans du Club de Bruges, ce geste de solidarité a mis en avant une leçon de dignité face à la haine raciale. Jamal Ikazban a décrit la scène comme « une démonstration d’humanité face à la barbarie raciste », soulignant le contraste effarant entre les actes de violence des supporters et la réaction généreuse des habitantes.
Des hooligans brugeois semant la terreur dans les rues de Molenbeek
🇧🇪 / 🇲🇦 : Des hooligans flamands du FC Bruges ont attaqué les commerces et les habitants de Molenbeek, quartier bruxellois majoritairement marocain. Les jeunes du quartier ont contre-attaqué blessant gravement plusieurs hooligans. #Molenbeek #Bruxelles #Belgique #Maroc pic.twitter.com/d7n6R9XA6Z
— Infos Minutes (@InfosMinutesFR) May 4, 2025
Le chaos a éclaté après la finale de la Coupe de Belgique. Un groupe d’environ cent hooligans du Club de Bruges, en noir, cagoulés et armés de matraques, ont envahi le quartier Maritime de Molenbeek, connu pour sa forte communauté marocaine. Ces individus ont été accusés de vandalisme et de racisme, saccageant des commerces locaux, y compris un magasin de carrelage, et proférant des insultes islamophobes. Selon plusieurs témoins, ils n’ont pas seulement attaqué les infrastructures mais également des habitants de la zone, provoquant une réaction d’autodéfense de certains jeunes du quartier.
Au cours de ces altercations, plusieurs des agresseurs ont été blessés, certains se retrouvant à terre. C’est dans ce contexte qu’un hooligan brugeois a été secouru par les habitantes du quartier.
« Chaos à Molenbeek: L’ombre d’une Police absente face à l’émeute des hooligans du FC Bruges »

Les rues de Molenbeek ont été plongées dans la confusion lorsque des hooligans du FC Bruges, ostensiblement là pour « casser de l’étranger », se sont détachés du mouvement contrôlé du métro pour se frayer un chemin à pied vers les quartiers. Mais la question demeure: comment ces supporters violents ont-ils échappé à toute surveillance en plein cœur de la capitale belge, en marge de la finale de la Coupe de Belgique de football? Analyse d’un incident qui soulève des préoccupations majeures.

Une séquence vidéo répandue en ligne montre une scène troublante où un policier asperge de gaz lacrymogène un jeune homme sans raison apparente, un geste qui sembletrahir la mission de protection des citoyens incombant aux forces de l’ordre. Cet incident isolé est-il symptomatique d’une plus vaste incompétence, ou pire, d’une volonté politique délibérée de laisser le désordre s’installer pour détourner l’attention des problématiques pressantes telles que la crise économique, le chômage, les pensions, la précarité sociale, les fonds alloués à l’Ukraine, ou encore l’inflation du budget de défense national?
Un résident de Bruxelles rappelle avec amertume les événements survenus en 1990, lorsqu’une horde de 2000 hooligans de l’Antwerp traversa Cureghem en proférant des insultes racistes, escortée par un cortège de policiers. « Ils voulaient s’en prendre à des Arabes et des Noirs. Pourquoi la police absente en amont les a-t-elle laissés pénétrer à Molenbeek ? », s’interroge-t-il.
La controverse s’élargit avec les accusations de Jamal Ikazban, député bruxellois (PS), qui qualifie le débordement des fans de Bruges de raid raciste orchestre. Il réclame des comptes face à la situation dégénérée dans le quartier Maritime.
Les projecteurs sont braqués sur une police défaillante. « Il est clair qu’un groupe de nozems a abusé de la finale de la Coupe pour orchestrer une agression coordonnée », rapporte Parys. Ikazban condamne aussi l’absence de mesures préventives, malgré la surveillance aérienne des déplacements des hooligans, qui n’a mené à aucune interception préalable.
La réponse policière, critiquée pour son retard et son manque de discernement, s’est résumée à une utilisation indiscriminée du gaz lacrymogène, affectant même les individus essayant de se protéger. Ikazban appelle à la retenue et condamne avec fermeté toute forme de violence.
La dernière réflexion porte sur la réaction hypothétique si les rôles étaient inversés et que des terroristes armés de battes de baseball défilaient dans les rues: l’intervention serait-elle aussi timorée ? La traversée de plusieurs communes ne s’effectue pas en un clin d’œil – dans une course-poursuite, la police intercepte souvent rapidement le suspect, alors pourquoi pas ici? La question demeure, à qui profite ce crime ?
« Racailles », « vermines » : indignation au sein de la classe politique
Dans le sillage d’une victoire sur le terrain de 2-1 contre Anderlecht, le Club Bruges a pris une position ferme contre les violences qui ont éclaté en marge du match. Le club a émis un communiqué où il condamne les agissements racistes et annonce qu’il travaillera en étroite collaboration avec les forces de l’ordre pour identifier et sanctionner les coupables. « Le football ne devrait jamais être utilisé comme une excuse pour la violence », a déclaré le club à l’agence Belga, réagissant aux images choquantes de supporters présumés se livrant à des débordements violents dans les rues de Bruxelles et aux abords du stade avant la rencontre.
La police a fait état de l’interpellation de plus de 60 individus en rapport avec ces troubles pré-match. Les suspects seraient en grande partie issus de North Fanatics 13, un groupe ultra du Club Bruges notoire pour ses idéologies d’extrême droite. Jean-Michel De Waele, expert du hooliganisme, s’est exprimé avec étonnement sur RTL Info : « Il est surprenant que des supporters d’extrême droite bien organisés puissent se promener librement dans Bruxelles, semant le chaos sans intervention policière immédiate, surtout quand on considère que le quartier de Molenbeek n’était même pas sur leur itinéraire vers le stade. »

La situation a rapidement évolué en un problème politique, attirant l’attention de nombreux hommes politiques. Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois, a critiqué les « hordes de racailles supporters du FC Bruges » pour leurs actes de vandalisme et d’agression contre les citoyens bruxellois. D’autres responsables politiques, tels que Ridouane Chadid, député fédéral, et Jamal Ikazban, député bruxellois socialiste, ont exigé des actions concrètes et une enquête sur l’incapacité présumée de la police de Bruges à prévenir le déplacement des hooligans violents et racistes vers Bruxelles.
La secrétaire d’État Ans Persoons a appelé à une réponse ferme de la part des clubs de football et de la Pro League, suggérant l’interdiction de déplacement pour les supporters du Club Bruges lors du prochain match à Bruxelles le 18 mai. Cette mesure vise à envoyer un « signal fort » contre la hooliganisme.
Les déclarations politiques reflètent une forte réaction des partis de gauche, à l’exception notable d’un commentaire controversé de Theo Francken (N-VA), ministre de la Défense, qui a par la suite supprimé un tweet moquant la situation sur le fait que « des dames de Molenbeek viennent en aide à des hooligans du Club de Bruges qui voulaient donner une leçon à Bruxelles. Sa tentative d’ironie a échoué.
Ce climat tendu met en lumière non seulement les défis liés à la gestion de la violence liée au football mais aussi les divisions politiques sur les réponses appropriées pour préserver la sécurité publique et maintenir l’harmonie sociale dans un contexte de tensions croissantes.
La crédibilité des médias mainstream en péril à l’ère des réseaux sociaux
La montée des réseaux sociaux met en lumière une problématique importante : la capacité des médias traditionnels à fournir une information transparente et complète. À titre d’exemple, les citoyens accusent certains journaux, comme la DH, de ne rapporter qu’une version tronquée des événements. Cette pratique agace profondément les lecteurs et remet en cause la crédibilité de ce média. Plusieurs internautes, ayant suivi de près un incident récent à Molenbeek, s’indignent de la couverture médiatique perçue comme biaisée.
Un événement marquant au cœur de Molenbeek
L’incident qui fait polémique implique un groupe de hooligans, venu en nombre – près de 100 personnes – dans le quartier de Molenbeek. Ces individus auraient pris d’assaut un commerçant de 70 ans, spécialisé dans le carrelage, avec une violence gratuite. Le fils de ce commerçant, venu en aide à son père, n’a pas pu échapper aux agressions. Ce contenu choquant a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’indignation. Les jeunes du quartier, témoins de ces faits, ont réagi en prenant la défense des habitants contre cette attaque perçue comme lâche.
La question qui revient parmi les internautes est claire : Que faisaient ces hooligans à Molenbeek ? Les réseaux sociaux, par leur instantanéité et leur capacité à diffuser les informations de manière brute, ont permis aux citoyens de voir des vidéos avant qu’elles ne soient filtrées ou interprétées par les journalistes.
Réseaux sociaux vs médias traditionnels : une fracture nette

Les commentaires des internautes soulignent une désinformation croissante dans les médias. L’un d’eux déclare :
« Franchement, c’est une honte. Un journal comme la DH, qui se prétend sérieux et reconnu, devrait avoir un minimum de rigueur journalistique. Ce genre d’article médiocre, mal rédigé et surtout orienté, c’est exactement ce qui nuit à la qualité de l’information dans notre société. Ce n’est pas seulement de la négligence, c’est dangereux. »
En effet, les réseaux sociaux apparaissent désormais comme une alternative incontournable pour les citoyens en quête de vérité. Là où les médias mainstream dictaient jadis la loi de l’information, les plateformes comme Twitter et Facebook offrent un espace où la diversité des opinions peut émerger, exposant parfois les biais des journaux traditionnels.
Des parallèles troublants avec d’autres événements mondiaux
Un parallèle est souvent établi avec les attaques ayant eu lieu le 6 octobre en Israël. Ces faits médiatisés à l’extrême pendant des mois ont bénéficié d’un traitement à grande échelle : reportages diffusés au niveau mondial, analyses d’experts sur des plateaux télé, et une mobilisation internationale face à ces actes violents.
En revanche, l’incident de Molenbeek, qui implique une violence similaire à une moindre échelle, n’a reçu qu’une couverture locale limitée, reléguée aux faits divers. Un internaute ironise :
« Si le scénario avait été inversé, Bruges aurait disparu de la carte géographique. »
Le rôle du journalisme dans une société en mutation
Ce débat montre à quel point les médias mainstream doivent évoluer pour s’adapter aux attentes d’un public qui, grâce à la prolifération des réseaux sociaux, a désormais accès à une autre facette de l’information. Dans ce contexte, la neutralité et l’exhaustivité de la couverture deviennent cruciales pour éviter une désinformation nuisible et regagner la confiance des citoyens.
Les médias traditionnels ont une responsabilité : celle de refléter tous les aspects d’une histoire, même lorsqu’ils sont dérangeants. Le temps où ces derniers dictaient, sans opposition, les récits semble révolu. Les réseaux sociaux, en tant que témoins directs de la divergence des informations, rendent désormais l’exercice de la partialité difficile à cacher.
Une scène qui interroge sur l’éthique et l’empathie
En pleine tourmente, ce geste des femmes musulmanes de Molenbeek invite à réfléchir sur la capacité à dépasser les clivages idéologiques et les préjugés. Si les hooligans du Club de Bruges se sont rendus tristement célèbres pour leurs actes racistes et islamophobes, cette scène de secours a révélé une toute autre facette du quartier cible de leur violence : une communauté qui, malgré les agressions qu’elle subit, choisit de soutenir un être humain vulnérable. Cette vidéo continue de susciter des débats en Belgique, entre condamnation des violences et admiration pour la bravoure des secouristes.
La finale de la Coupe de Belgique entre Anderlecht et le Club de Bruges n’a pas seulement vu s’affronter deux équipes sur le terrain, mais aussi deux visions de l’humanité dans les rues de Bruxelles. Un autre volet de la lutte contre le hooliganisme et les discriminations en Belgique s’ouvre, avec Molenbeek au centre de l’attention médiatique.