George Simion dépasse 40 % aux élections 2025 en Roumanie
Les élections présidentielles roumaines ont une fois de plus réservé leur lot de surprises. George Simion, candidat antisystème que certains comparent au [mot clé du produit] Donald Trump, a créé le choc en dépassant 40 % des votes, alors que les sondages le donnaient à seulement 30 %. En parallèle, le maire de Bucarest, Nicusor Dan, a réalisé une notable remontée et affrontera Simion au second tour. La participation, elle, grimpe légèrement par rapport à celle de 2024, atteignant 53,21 %.
George Simion, le Donald Trump roumain : un virage nationaliste confirmé
George Simion, candidat de l’extrême droite, se pose comme un défenseur du peuple et promet de redonner sa « dignité » à la Roumanie. « C’est la victoire de ceux qui n’ont pas perdu espoir, de ceux qui croient encore en la Roumanie, un pays libre, respecté et souverain », a déclaré le candidat, âgé de 38 ans, à la sortie des urnes.
Se comparant souvent à Donald Trump et arborant parfois le célèbre slogan « Make America Great Again » (MAGA), George Simion propose une politique nationale axée sur la souveraineté, le conservatisme et le renforcement des liens avec Washington. Il a par ailleurs évoqué de possibles « fraudes électorales massives », reprenant une rhétorique chère à l’ancien président américain.
Soutien américain et tensions avec Bruxelles
Le chef de file de l’Alliance pour l’unification des Roumains (AUR) se distingue par son discours résolument souverainiste. Bien qu’il critique vivement Bruxelles, à l’image de son voisin Viktor Orban, il affiche des liens privilégiés avec les États-Unis. Le vice-président américain J.D. Vance a lui-même dénoncé l’annulation controversée du précédent scrutin automnal, invoquant des soupçons d’ingérence russe.
« Nous sommes les seuls à avoir des relations directes avec le département d’État et les ministères américains », assure Simion, en opposition aux dirigeants roumains actuels qu’il qualifie de « déconnectés des opportunités internationales ». Ce soutien américain serait, selon lui, une bénédiction qui incite les Roumains à suivre « la route conservatrice ».
Une ambition internationale : bâtir une alliance « Maga » en Europe
L’ambition de George Simion ne se limite pas à la Roumanie. Il rêve de construire une alliance de pays « Maga » au sein de l’Union européenne. Faisant écho à des politiques similaires ailleurs sur le continent, il mise sur une posture souverainiste pour redéfinir les rapports de force au sein de l’UE.
Son programme prévoit également une hausse drastique du budget militaire roumain — près de 4 % du PIB dans les cinq prochaines années, soit presque le double de l’investissement actuel. Ce projet, selon lui, répond au contexte géopolitique actuel marqué par les tensions en Ukraine.
George Simion : une figure controversée mais incontournable
George Simion, interdit d’entrée en Moldavie et en Ukraine, multiplie les déclarations fortes. Il promet notamment de « déclassifier » les discussions confidentielles ayant conduit à l’annulation du précédent scrutin présidentiel, qu’il qualifie de « coup d’État ». Son objectif déclaré : rétablir la transparence et la souveraineté de la Roumanie, quitte à bousculer l’ordre européen.
Si l’AUR ne dispose pas d’une majorité au Parlement, Simion reste confiant et évoque l’idée de nommer Calin Georgescu, son ancien allié, au poste de Premier ministre. « C’est une des options. Il doit prendre les rênes du pays », déclare-t-il, tout en admettant ne pas avoir de plan précis pour gouverner.
Avec ces élections, la Roumanie s’affirme comme un front majeur du nationalisme en Europe. Nous continuerons de suivre de près cette évolution politique à travers nos enquêtes et analyses. N’hésitez pas à soutenir notre travail ou à vous abonner à notre revue pour rester informés des prochains développements autour de George Simion et des implications de cette élection.
