Communales 2024 : 17 des 19 conseils communaux installés ce dimanche
Ce dimanche, la commune de Schaerbeek a célébré l’installation de son nouveau conseil communal. Parmi les 47 conseillers communaux, la grande majorité a prêté serment, bien qu’une majorité politique ne soit toujours pas en vue, plongeant ainsi la Cité des ânes dans une attente imprévisible.
Une première, la récupération politique de la chute spectaculaire de Défi se fait ressentir, avec un retrait de 11 sièges et la perte du mayorat, une situation qui a marqué la gouvernance de Schaerbeek lors de la dernière législature. Cette tendance n’est pas isolée puisque Défi a enregistré des baisses partout en Belgique, notamment à Schaerbeek où la population réclame du changement.
Le PS, qui après plus de 20 ans dans l’opposition, a réagi en s’alignant sur les revendications citoyennes, a rencontré un écho favorable auprès des électeurs, qui semblaient insatisfaits de l’approche précédente du Collège et du Bourgmestre, jugée sourde aux citoyens, associations, collectifs et commerçants. En effet, en dépit de cette opposition, les cinq membres sortants du collège qui ont été réélus assurent la continuité en siégeant dans le nouveau conseil.

La première séance d’installation s’est donc tenue dans un espace bondé où les proches et les supporters des nouveaux élus ont exprimé leur enthousiasme. Hasan Koyuncu (PS), qui a mené en termes de voix de préférence, a reçu un accueil triomphal, tandis que l’autre candidate bourgmestre, Audrey Henry (MR-Engagés), a également bénéficié d’un accueil chaleureux, reflétant une volonté de nouveauté au sein de la politique locale.
Sur le terrain des négociations, aucun parti ne semble avoir pris le dessus pour former une majorité claire. Deux listes prétendent au maïorat : le PS et l’alliance MR-Engagés, chacune détenant dix sièges au conseil communal. Le PS, sous la conduite de Koyuncu qui a reçu une soutien populaire significatif, récuse toute idée de laisser le poste de bourgmestre aux mains du MR. En parallèle, les libéraux expriment leur méfiance à l’égard de Koyuncu.
Cependant, une coalition qui unirait le PS/MR-Engagés à Ecolo-Groen promettrait une majorité stable de 29 sièges à Schaerbeek. La demande du MR avec 8 sièges associée aux 2 sièges pour le mayorat ne trouve pas grâce aux yeux des socialistes qui, à eux seuls, ont obtenu 10 sièges et 3.832 voix préférentielles pour Hasan Koyuncu contre 2.615 voix pour Audrey Henry du MR. Vu les exigences de chacun concernant le mayorat, le président des socialistes, Hamed Laouej, a donné son feu vert pour ouvrir la table des négociations, et ce, pour une alliance éventuelle avec le PTB. En outre, une autre configuration majoritaire pourrait émerger de l’association du PS (10 sièges) ou de la liste MR-Engagés (10 sièges) avec le PTB (6 sièges) ou la Liste du Bourgmestre (6 sièges).
En attendant l’issue de ces discussions déterminantes, les socialistes rejoignent le collège sortant tenu par la liste du bourgmestre (LB) qui poursuit son mandat en qualité de bourgmestre par intérim.

Seize bourgmestres bruxellois ont prêté serment vendredi matin devant le ministre bruxellois des pouvoirs locaux en affaires courantes
Ce vendredi matin, une étape importante a eu lieu pour la gouvernance de la région de Bruxelles : seize bourgmestres ont prêté serment. Parmi eux, beaucoup renouvellent leurs fonctions, comme Fabrice Cumps d’Anderlecht ou encore Philippe Close pour la Ville de Bruxelles. La cérémonie, présidée par Bernard Clerfayt, ministre bruxellois sortant des Pouvoirs locaux, montre une continuité dans le paysage politique local. Les expérimentés côtoient des nouveaux venus tels qu’Alessandro Zappala et Romain de Reusme. Cette mixité d’anciens et de nouveaux élus témoigne d’une démocratie régionale dynamique et renouvelée.
L’échiquier politique bruxellois se dessine ainsi avec une variété d’appartenances partisanes. Les socialistes dominent, avec 8 bourgmestres, suivis par Les Engagés et le Mouvement Réformateur. Cependant, l’égalité des genres n’est pas encore atteinte avec seulement quatre femmes élues. L’enjeu est clair : comment ces élus vont collaborer pour gérer les divers défis qui se présentent à eux ?
Malgré certains dossiers en suspens, comme à Koekelberg ou à Saint-Josse et les négociations tendues à Schaerbeek, la cérémonie s’est tenue dans une ambiance sereine. Ceci dit, au-delà de la formalité du serment, un travail ardu attend ces élus. Maintenant investis officiellement de leurs responsabilités, ils devront œuvrer ensemble, en dépit de leurs différences, pour le bien-être des Bruxellois et répondre de manière efficace aux « menaces » évoquées par les plus expérimentés d’entre eux. La collaboration sera le maître-mot pour mener à bien la mission qui leur est confiée.