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Les États du Golfe et l’Union européenne Convoquent un Sommet Stratégique à Bruxelles

Dans le contexte d’un premier sommet entre l’Union européenne et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), Bruxelles devient le théâtre de discussions cruciales impliquant de hauts dirigeants européens et ceux des six États membres du CCG: l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. La rencontre est mise en lumière par la présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et d’autres leaders du Golfe, avec pour ambition de traiter des sujets tels que le commerce, l’énergie, et le changement climatique.

Toutefois, la réunion est marquée par un contexte géopolitique tendu, qui pourrait redessiner l’ordre du jour. La situation alarmante en Ukraine s’impose également au cœur des délibérations. Les opérations militaires d’Israël à Gaza et au Liban, exacerbées par la montée en tension entre l’État hébreu, l’Iran et ses alliés, attisent les craintes d’un possible embrasement régional.

Réunissant les responsables des Vingt-Sept, dont la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, ce sommet co-présidé par le président du Conseil européen, Charles Michel, et l’Emir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, actuel président du CCG, cherche à concilier les divergences et promouvoir la stabilité.

Un réengagement envisagé par l’Arabie saoudite sur le dossier libanais semble essentiel aux yeux des Européens pour calmer les tensions avec Israël, qui intensifie ses frappes contre Hezbollah, mouvement libanais pro-iranien. Josep Borrell a souligné la convergence des inquiétudes relatives à la paix régionale avant un dîner de préparation avec les ministres des affaires étrangères du CCG.

L’actualité des récents rapprochements des monarchies du Golfe avec l’Iran, après des années de tensions, est également sur la table. Cette proximité renouvelée suscite des interrogations quant à l’équilibre de la région. Invitant de longue date à la création d’un État palestinien en parallèle à Israël, certaines de ces monarchies ont joué un rôle clé dans les tractations pour un cessez-le-feu à Gaza, démontrant leur potentiel d’influence.

Sur le plan économique, l’UE, deuxième partenaire commercial des pays du CCG, aspire à consolider ses attaches avec ces nations. Cependant, les négociations pour un accord de libre-échange, amorcées dans les années 1990, peinent à aboutir.

En conclusion, alors que les tensions militaires et les appels à un cessez-le-feu au Liban et à Gaza retentissent, ce sommet pourrait bien modèle le paysage géopolitique futur, tracé par la diplomatie, le commerce et le dialogue interrégional.

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